Frères,
puisque tant d’autres se vantent à la manière humaine ;
eh bien, je vais, moi aussi, me vanter.
Si certains ont de l’audace
- je parle dans un accès de folie -,
j’ai de l’audace, moi aussi.
Ils sont hébreux ? Moi aussi.
Ils sont israélites ? Moi aussi.
Ils sont de la descendance d’Abraham ? Moi aussi.
Ils sont ministres du Christ ?
Eh bien - je vais dire une folie -
moi, je le suis davantage :
dans les fatigues, bien plus ;
dans les prisons, bien plus ;
sous les coups, largement plus ;
en danger de mort, très souvent.
Cinq fois, j’ai reçu des Juifs les trente-neuf coups de fouet ;
trois fois, j’ai subi la bastonnade ;
une fois, j’ai été lapidé ;
trois fois, j’ai fait naufrage
et je suis resté vingt-quatre heures perdu en pleine mer.
Souvent à pied sur les routes,
avec les dangers des fleuves,
les dangers des bandits,
les dangers venant de mes frères de race,
les dangers venant des païens,
les dangers de la ville,
les dangers du désert,
les dangers de la mer,
les dangers des faux frères.
J’ai connu la fatigue et la peine,
souvent le manque de sommeil,
la faim et la soif,
souvent le manque de nourriture,
le froid et le manque de vêtements,
sans compter tout le reste :
ma préoccupation quotidienne, le souci de toutes les Églises.
Qui donc faiblit,
sans que je partage sa faiblesse ?
Qui vient à tomber,
sans que cela me brûle ?
S’il faut se vanter,
je me vanterai de ce qui fait ma faiblesse.
- Parole du Seigneur.