Frères,
pourriez-vous supporter de ma part un peu de folie ?
Oui, de ma part, vous allez le supporter,
à cause de mon amour jaloux
qui est l’amour même de Dieu pour vous.
Car je vous ai unis au seul Époux :
vous êtes la vierge pure que j’ai présentée au Christ.
Mais j’ai bien peur qu’à l’exemple d’Ève
séduite par la ruse du serpent,
votre intelligence des choses ne se corrompe
en perdant la simplicité et la pureté qu’il faut avoir à l’égard du Christ.
En effet, si le premier venu vous annonce un autre Jésus,
un Jésus que nous n’avons pas annoncé,
si vous recevez un esprit différent
de celui que vous avez reçu,
ou un Évangile différent
de celui que vous avez accueilli,
vous le supportez fort bien !
J’estime, moi, que je ne suis inférieur en rien
à tous ces super-apôtres.
Je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les discours,
mais pour la connaissance de Dieu, c’est différent :
nous vous l’avons montré en toute occasion
et de toutes les façons.
Aurais-je commis une faute
lorsque, m’abaissant pour vous élever,
je vous ai annoncé l’Évangile de Dieu gratuitement ?
J’ai appauvri d’autres Églises en recevant d’elles
l’argent nécessaire pour me mettre à votre service.
Quand j’étais chez vous,
et que je me suis trouvé dans le besoin,
je n’ai été à charge de personne ;
en effet, pour m’apporter ce dont j’avais besoin,
des frères sont venus de Macédoine.
En toute occasion, je me suis gardé d’être un poids pour vous,
et je m’en garderai toujours.
Aussi sûrement que la vérité du Christ est en moi,
ce motif de fierté ne me sera enlevé
dans aucune des régions de la Grèce.
Pourquoi donc me comporter ainsi ?
Serait- ce parce que je ne vous aime pas ?
Mais si ! Et Dieu le sait.
- Parole du Seigneur.