L'Eglise catholique romaine, selon le calendrier général romain, célèbre (Vendredi, 2024-03-29) ce qui suit:
Is 52, 13-15; 53, 1-12
Lecture du livre d'Isaïe.
Ps 30, 2ab.6, 12, 13-14ad, 15-16, 17.25
R/ O Père, dans tes mains je remets ton esprit
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ;garde-moi d'être humilié pour toujours.En tes mains je remets mon esprit ;tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.Je suis la risée de mes adversaires et même de mes voisins, je fais peur à mes amis s'ils me voient dans la rue, ils me fuient. On m'ignore comme un mort oublié, comme une chose qu'on jette. J'entends les calomnies de la foule ; ils s'accordent pour m'ôter la vie. Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » Mes jours sont dans ta main : délivre-moi des mains hostiles qui s'acharnent. Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ;sauve-moi par ton amour.Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur !
He 4,14-16; 5,7-9
Lecture de la lettre aux Hébreux.
Frères,
en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux ; tenons donc ferme l'affirmation de notre foi.
En effet, le grand prêtre que nous avons n'est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous, et il n'a pas péché.
Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.
Le Christ,
pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort ; et, parce qu'il s'est soumis en tout, il a été exaucé.
Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances de sa Passion ; et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.
cf. Ph 2, 8-9
Christ, mort pour nos péchés,
Christ, ressuscité pour notre vie !
Pour nous,
le Christ s'est fait obéissant,
jusqu'à la mort,
et la mort sur une croix.
Voilà pourquoi
Dieu l'a élevé souverainement
et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom.
Christ, mort pour nos péchés,
Christ, ressuscité pour notre vie !
Jn 18, 1-40; 19, 1-42
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean.
Après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l'endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples.
Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C'est moi. » Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux.
Quand Jésus leur répondit : « C'est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent par terre.
Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »
Jésus répondit : « Je vous l'ai dit : c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. »
(Ainsi s'accomplissait la parole qu'il avait dite : « Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés ».)
Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau ; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l'oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m'a donnée à boire ? »
Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent.
Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là.
(C'est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis : « Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple. »)
Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre, mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple — celui qui était connu du grand prêtre — sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre.
La servante dit alors à Pierre : « N'es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.
Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
Jésus lui répondit : « J'ai parlé au monde ouvertement. J'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n'ai jamais parlé en cachette. Pourquoi me questionnes-tu ? Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit. »
À cette réponse, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : « C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
Jésus lui répliqua : « Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer ; on lui dit : « N'es-tu pas un de ses disciples, toi aussi ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, insista : « Est-ce que je ne t'ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui ? »
Encore une fois, Pierre nia. À l'instant le coq chanta .
Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal.
Pilate vint au dehors pour leur parler : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? »
Ils lui répondirent : « S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. »
Pilate leur dit : « Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. »
Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit ? »
Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »
Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité ? »
Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »
Mais ils se mirent à crier : « Pas lui ! Barabbas ! » (Ce Barabbas était un bandit.)
Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller.
Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs : « Voyez, je vous l'amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : « Voici l'homme. »